L’Association canadienne des centres antipoison et de toxicologie clinique
Créée en 1982, l’Association canadienne des centres antipoison et de toxicologie clinique (anciennement appelée Association canadienne des centres antipoison) offre un forum centralisé et bénévole pour la communication, l’information et l’échange d’idées entre les cinq centres antipoison du Canada.
Bien que ses membres soient principalement des professionnels travaillant dans les centres antipoison, d’autres membres sont également présents :
Pharmaciens
Entreprises pharmaceutiques
Toxicologues judiciaires
Personnel de la santé publique
Médecins urgentistes
Les centres antipoison du Canada
Créés dans les années 1980 et 1990 pour répondre aux demandes de renseignements du public sur l’exposition aux poisons, les cinq centres actuels ont pris le relais des lignes téléphoniques antipoison des services d’urgence locaux.
Si à l’origine les appels aux centres provenaient du public, au fil des ans, les prestataires de soins de santé en sont venus à compter sur l’expertise toxicologique du personnel des centres antipoison pour les aider à prendre en charge les patients empoisonnés qui se présentent dans les établissements de santé du pays.
La moitié des appels reçus concerne un enfant et l’autre moitié un adulte exposé à un poison.
Chaque centre s’efforce de respecter les critères de certification établis par l’American Association of Poison Control Centers (AAPCC). Les infirmiers autorisés et les pharmaciens qui répondent aux lignes d’information dans chacun de ces centres canadiens peuvent obtenir la certification de spécialiste en information antipoison.
Les critères d’admissibilité à la certification sont les suivants :
Traitement de 2 000 appels en lien avec des cas d’exposition humaine
Un examen écrit tel que défini par l’AAPCC
Au moins deux ans d’emploi à temps plein dans un centre antipoison
Statistiques sur les empoisonnements
Étant donné que les centres antipoison sont financés par les provinces, chaque province a des exigences et des formats de déclaration différents. À l’heure actuelle, aucun ministère du gouvernement fédéral ne conserve ni ne communique de statistiques nationales sur les empoisonnements, à l’exception de ceux ayant causé un décès.
En 2020, Parachute, l’organisme de bienfaisance national canadien qui se consacre à la prévention des blessures, et le Centre de prévention des blessures de l’Université de l’Alberta ont coécrit la Synthèse des preuves en matière de prévention des empoisonnements au Canada (Evidence Summary for the Prevention of Poisoning in Canada). Les centres antipoison ont travaillé en étroite collaboration avec les auteurs du rapport, qui offre le meilleur tableau actuel – bien que non complet – des informations sur les empoisonnements au Canada.
Notre mandat :
L’Association offre un forum centralisé pour la communication, l’information et l’échange d’idées entre les centres antipoison canadiens. En 1998, un bulletin d’information destiné aux membres, « The Bulletin », a été lancé et est publié tous les trimestres. Les membres de l’Association ont convenu d’une date pour la Semaine nationale de prévention des empoisonnements, qui coïncidera avec celle de l’American Association of Poison Control Centers en mars, et ils élaborent un processus de partage des ressources pour réaliser cette initiative de promotion éducative en collaboration.
Trouver des solutions pour réduire la morbidité et la mortalité par empoisonnement
Représenter les centres antipoison en tant que groupe dans les interactions avec la santé publique et les organismes gouvernementaux
Définir des normes pour les opérations des centres antipoison
Promouvoir la recherche scientifique dans le domaine de la toxicologie
Fournir un forum pour les centres antipoison et les personnes ou institutions intéressées en toxicologie pour discuter de questions d’intérêt mutuel
Établir des programmes éducatifs pour les professionnels de la santé ayant un intérêt ou étant engagés dans le contrôle antipoison
Mettre en place ou évaluer des programmes de prévention des blessures existants et des matériaux pour le public
En partenariat avec l’Association américaine des centres antipoison, tenir une réunion scientifique annuelle conjointe qui attire des participants d’Amérique du Nord ainsi que dans d’autres pays
Représenter les centres canadiens à la Fédération mondiale des associations des centres antipoison et de Toxicologie clinique
L’accès aux informations sur les produits : un défi majeur
Lorsque le programme canadien antipoison a été mis sur pied en 1957, les formules de médicaments brevetés et exclusifs étaient enregistrées auprès de la Direction des aliments et drogues, qui était alors fédérale. Pour des raisons de confidentialité, seules certaines informations étaient communiquées à un médecin sur demande directe ou en cas d’urgence. En 1965, aucune réglementation n’autorisait la communication d’informations sur les produits aux centres antipoison.
Pour faire face à ce problème, Santé et Bien-être social Canada a collaboré avec l’industrie et les fabricants pour établir un mécanisme volontaire de collecte et de distribution des formules de produits aux centres antipoison. La base de données des produits du gouvernement fédéral a été maintenue et distribuée jusqu’en 1986, date à laquelle le programme a été supprimé.
En 1988, cette responsabilité a été confiée à la Société canadienne de pédiatrie (SCP), qui a accepté de recevoir les formules de produits canadiens de l’industrie et des fabricants. L’ACCAP a décidé que les besoins de ses membres seraient mieux servis en incorporant les données canadiennes dans la base de données POISINDEX basée aux États-Unis, qui était actuellement utilisée par tous les membres.
Les fichiers de données fédéraux canadiens ont été téléchargés dans le système POISINDEX et des mises à jour ont été effectuées. Fin 2005, le Centre antipoison régional d’Ottawa basé à l’Hôpital pour enfants de l’Est de l’Ontario, qui avait jusqu’alors maintenu les entrées de POISINDEX, a fermé. Depuis, seule une quantité limitée d’informations canadiennes a été envoyée pour être incluse dans POISINDEX.
Certaines entreprises canadiennes, principalement industrielles, soumettent leurs informations sur les produits au Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail, basé à Hamilton (Ontario), qui gère une base de données sur les produits potentiellement toxiques utilisés sur les lieux de travail.